Accueil Auto/Moto Voitures : quel pays vend le plus ? Analyse complète du marché mondial

Voitures : quel pays vend le plus ? Analyse complète du marché mondial

La Chine a écoulé plus de 30 millions de véhicules en 2023, soit davantage que les États-Unis et l’Union européenne réunis. Le marché chinois concentre près de 35 % des ventes mondiales, un écart qui ne cesse de se creuser depuis dix ans.

Les ventes de voitures électriques et hybrides en Chine ont dépassé les 9 millions d’unités, désormais supérieures au total combiné de tous les autres marchés majeurs. Cette domination ne s’explique plus seulement par la taille de la population, mais aussi par l’essor rapide de constructeurs locaux spécialisés dans les nouvelles motorisations.

A lire en complément : Comprendre les voyants de sécurité sur votre tableau de bord automobile

Panorama des plus grands marchés automobiles : qui domine la planète ?

Impossible de l’ignorer : la Chine écrase le marché mondial de l’automobile. Plus d’un tiers des ventes de véhicules légers émane désormais de ce géant, qui repousse chaque année les limites du secteur. Les États-Unis, qui ont longtemps régné sur le marché automobile, se contentent aujourd’hui de la seconde place. Leur progression ralentit, freinée par une transition vers l’électrique qui peine à séduire l’ensemble du pays. Pendant que les constructeurs chinois et les filiales de groupes internationaux envahissent les routes locales, l’Amérique du Nord affiche un paysage familier : General Motors trône en tête avec 2,6 millions de véhicules vendus, devant Toyota et Ford.

Troisième force émergente, l’Inde avance à grandes enjambées. Sa population jeune et l’amélioration du niveau de vie alimentent la croissance du marché, même si l’automobile reste encore loin d’être un bien courant pour tous. Japon et Allemagne maintiennent leur rang au sommet, portés par des constructeurs dont la réputation ne faiblit pas et une filière industrielle dense, véritable colonne vertébrale de ces économies.

A voir aussi : Impact environnemental de la voiture : comprendre les enjeux et solutions

Voici un tour d’horizon des marchés en pleine effervescence, chacun affichant sa propre dynamique :

  • Brésil : croissance annuelle la plus rapide parmi les dix premiers marchés.
  • Russie : reprise spectaculaire du marché automobile en 2024.
  • Europe : pôle solide de l’automobile avec l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Italie.

En Europe, Volkswagen continue d’imposer sa cadence, suivie par Stellantis, Renault et BMW. Le Royaume-Uni, la France, la Russie et l’Italie complètent la liste des dix premiers marchés mondiaux. À l’opposé du spectre, l’Afrique ne pèse qu’une fraction infime,moins de 1 %,du marché mondial des véhicules légers, soulignant un écart persistant dans l’accès à l’automobile à l’échelle du globe.

Quelles tendances bouleversent la hiérarchie mondiale des ventes ?

La montée en puissance de la Chine bouleverse la carte de l’automobile. Désormais, chaque troisième voiture neuve vendue sur la planète trouve preneur sur le marché chinois. Ce rythme effréné laisse les autres concurrents à distance, alors que la production mondiale du pays dépasse un tiers du total. Le mouvement ne s’arrête pas là : le Brésil bondit de 14 % en un an, et la Russie affiche une hausse record de 48 %. Ces chiffres témoignent d’un regain de vitalité dans certains marchés émergents, capables de déstabiliser les lignes établies.

Sur le Vieux Continent, la mutation vers l’électrification s’accélère. Entre incitations fiscales et interdictions progressives des moteurs thermiques, le secteur évolue sous la pression des politiques publiques. Désormais, les véhicules électriques représentent plus de 15 % des ventes européennes. Pourtant, la Chine conserve l’avantage du volume, s’appuyant sur une industrie locale offensive et un soutien étatique massif.

De l’autre côté de l’Atlantique, la transition énergétique avance au ralenti. Les États-Unis demeurent attachés aux moteurs thermiques. Tesla fait figure d’exception, tandis que General Motors affiche ses ambitions sans bouleverser l’ordre établi. L’Italie et l’Espagne, elles aussi, peinent à convaincre le grand public d’adopter l’électrique à grande échelle.

L’Afrique reste en marge de cette dynamique mondiale. La motorisation individuelle y progresse lentement, freinée par le manque d’infrastructures, l’accès difficile au financement et l’absence de politiques d’envergure. Le visage de l’automobile mondiale se redessine donc autour de quelques pôles majeurs, où volume, croissance et innovation se disputent la première place dans un paysage industriel en pleine mutation.

Véhicules électriques et hybrides : la révolution des chiffres

Sur le front du marché mondial des véhicules électriques, la Chine tient la cadence. Avec 6,3 millions de voitures électriques écoulées en 2023, elle s’arroge à elle seule plus de 22 % des parts mondiales. L’avance du pays se manifeste aussi dans sa capacité à structurer toute une filière : BYD règne sans partage sur le marché intérieur, propulsant ses modèles Seagull et Dolphin Mini bien au-delà des 450 000 exemplaires, pendant que Tesla reste leader mondial, fort de 480 309 Model Y vendus en 2024.

En Europe, la dynamique s’installe mais avec des disparités notables. La part des voitures électriques atteint 15 % en 2024, mais les différences sont frappantes : la Norvège tutoie l’extrême avec 82,4 % de parts, suivie de la Suède (37,8 %) et des Pays-Bas (33,5 %). L’Allemagne (13,5 %) et la France (17 %) progressent, mais demeurent loin du modèle norvégien. En volume, l’Allemagne domine avec 380 600 véhicules électriques vendus, devant la France et ses 290 614 unités.

Aux États-Unis, la mutation progresse mais sans bouleverser la hiérarchie. Le taux de pénétration atteint 8,15 % en 2024, soit près d’un million de véhicules électriques vendus l’an passé. Le Model Y y écrase la concurrence, tandis que la Chevrolet Bolt glisse à la 34ème place. Ici comme en Europe, ce sont les politiques publiques, les subventions, la fiscalité et le développement des bornes de recharge qui dictent le tempo. La France et l’Allemagne avancent, mais la Norvège demeure l’exemple le plus abouti d’un marché conquis par l’électrique.

Voici les leaders et chiffres remarquables qui illustrent cette révolution :

  • Tesla et BYD : locomotives du marché mondial des véhicules électriques
  • Norvège : taux record mondial avec 82,4 % de part de marché électrique
  • Près de 10 millions de voitures électriques vendues à travers le monde en 2023

voitures marché

Chiffres marquants et perspectives à surveiller cette année

Le marché mondial des véhicules légers a franchi la barre des 80 millions de ventes en 2023, affichant une reprise vigoureuse après les turbulences de la pandémie. La Chine reste l’acteur central, pesant d’un poids considérable sur chaque dynamique globale : près d’un tiers des voitures neuves y trouvent preneur. Les États-Unis maintiennent leur position, mais l’Inde, désormais troisième marché du monde, accélère sa progression, portée par une population en pleine croissance et une demande intérieure en pleine expansion.

Côté véhicules électriques, la courbe ne cesse de grimper : 10 millions de ventes mondiales, dont la majorité revient à la Chine. L’Europe, moteur de l’innovation grâce à des politiques publiques offensives, reste distancée en volumes par l’Asie. La Norvège attire les regards avec ses 82,4 % de parts de marché électrique, fruit d’une stratégie combinant subventions et exonérations fiscales. En Amérique du Sud, le Brésil se distingue : sa croissance annuelle est la plus forte parmi les dix premiers marchés, profitant d’un rattrapage économique en cours.

Les analystes de JATO Dynamics et PwC s’accordent : la transition énergétique accélère, mais chaque continent avance selon son propre tempo. En Afrique, la part de marché reste infime, autour de 1 %. En Europe, la configuration du marché évolue : Volkswagen, Stellantis et Renault rivalisent pour la première place. Cette année, l’infrastructure de recharge et la stabilité des dispositifs d’aide publique feront office de véritables indicateurs pour mesurer la transformation du secteur automobile.

Le tableau mondial des ventes automobiles déborde déjà de lignes inattendues. Rien n’indique que la carte restera figée : le prochain bouleversement pourrait venir d’un constructeur, d’une politique ou tout simplement d’un changement de cap du consommateur.

ARTICLES LIÉS